Lycée Joliot Curie

Ateliers d’écriture avec les poétesses Séverine Daucourt et Anne Mulpas

Qu’est-ce que la poésie aujourd’hui ? Deux classes du lycée polyvalent Frédéric Joliot-Curie, une classe de 1ère professionnelle et une classe de 2nde générale, ont profité du dispositif « Écritures et territoires », financé par la Région Île-de-France et l’Académie de Créteil, pour essayer de répondre à cette question. Pendant trois séances de deux heures, entre janvier et février 2022, la poétesse Séverine Daucourt (Transparaître, 2019, éditions Lanskine) a fait travailler une classe de 2nde générale sur les possibilités de la poésie contemporaine. Trouver ses rythmes, ses histoires, ses goûts, comprendre qu’on peut écrire librement, que la poésie n’est ni la versification ni des sentiments désuets. Les élèves se sont immédiatement pris au jeu ! Au programme des inspirations : des poèmes de Natyot sur le pronom « ils », des extraits de films, le « J’aime / J’aime pas » de Perec (celui de Barthes)… La classe de 1ère Métiers de la Sécurité a quant à elle expérimenté avec la poétesse Anne Mulpas.

La quatrième et dernière séance était consacrée à la préparation d’une restitution orale sur la scène de la Maison de la Poésie, scène littéraire du quatrième arrondissement de Paris, à côté du Centre Pompidou. Ce spectacle poétique a eu lieu en mai 2022, avec des classes d’autres établissements, en clôture du dispositif « Écritures et territoires », financé par la Région Île-de-France et l’Académie de Créteil. Une restitution écrite a aussi vu le jour : le cycle de poèmes « Des îles et des ailes (poèmes sur le genre) », écrits par les élèves de 2nde et édités par Séverine Daucourt, a été imprimé dans un livre spécial imprimé par la Maison de la Poésie. Ces poèmes présentent en face en face des histoires composées en vers libres censées raconter les mêmes événements, sauf que l’un d’eux est écrit avec le pronom « ils » et l’autre avec le pronom « elles ». Les apprentis poètes se sont servis de leurs propres expériences de jeunes filles et de jeunes garçons pour s’interroger sur les conséquences de l’appartenance à un genre dans la vie de tous les jours.

Quant aux 1MS, futurs spécialistes de la sécurité, ils ont réfléchi avec Anne Mulpas à la peau et à ce qu’elle disait de nous aux autres, dans le jeu de confrontation entre apparences extérieures et personnalité intérieure.

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