Qui n’a jamais pensé que les filles travaillent mieux que les garçons à l’école ? Que les garçons ont plus besoin de se défouler que les filles ? Ou que la mécanique est un métier fait pour les garçons ? Ou encore que le rose va mieux aux filles qu’aux garçons ? Que c’est aux garçons d’offrir des fleurs aux filles ? Qu’écrire dans un journal intime est un truc de filles ? La liste pourrait s’allonger longtemps… De longue date, notre société nous incite à éduquer les enfants selon des normes très genrées. Pourquoi les reproduisons-nous, souvent inconsciemment ? À quoi pourrait ressembler un monde où ces « normes » seraient inversées ?
Le mercredi 26 novembre 2025 et pour la troisième année consécutive dans le cadre de la journée internationale de Lutte contre les violences faites aux femmes et intra-familiales, les élèves du club d’Impro Dammarie Joliot-Curie (IDJoC) ont eu l’honneur de jouer sur la scène de la salle Catherine Deneuve de l’espace culturel des 26 Couleurs de Saint-Fargeau-Ponthierry aux côtés des élèves de la Ligue d’Improvisation du Collège de Ponthierry (LICoP). Leur mission : sensibiliser les spectateurs sur les stéréotypes de genre calqués sur les filles et les garçons dès la petite enfance.
Ce spectacle a été l’occasion de revisiter avec humour ces règles normatives de genre et de remettre notamment en question le rôle des adultes (parents, enseignants, éducateurs, etc.) dans la construction des enfants et dans la place qu’ils s’autorisent à prendre dans différents aspects de leur vie. En effet, ces situations empêchent parfois certains enfants de sortir des cases imposées par la société, de prendre confiance en eux et, majoritairement pour les filles, peuvent les amener à subir de la violence (verbale, psychologique et/ou physique) à l’âge adulte.
Sous la forme d’un cabaret intitulé “Revisitons les stéréotypes”, les joueurs ont joué de petites saynètes représentant des capsules vidéos ramenées de deux multiversonautes, Monsieur L. et Madame B., à l’occasion d’une mission d’exploration de quatre Terres parallèles : Terre 27, Terra-Nova, Terre-minus et Loca-Terre. L’objectif était de dénoncer des situations de discriminations filles-garçons et de clichés de genres vécues dès la plus tendre enfance (les filles sont faibles, superficielles et instables, les garçons sont forts, virils, solides).
Avant le spectacle, une répétition avait permis à tous les joueurs de se retrouver et de se plonger dans le thème du spectacle avant d’improviser pendant une petite heure devant plus de 70 spectateurs dont Mme Jennifer LAMOTTE, conseillère municipale pour la délégation de l’égalité Femme-Homme, et Maryse HENRICH, déléguée départementale 77 aux droits des femmes et à l’égalité. Un temps d’échange entre les joueurs et le public à la fin du spectacle à permis de parler de leur expérience théâtrale et des préjugés sexistes mis en évidence. Mme LAMOTTE en a d’ailleurs profité pour leur offrir un sifflet « repousse relou » estampillé du numéro d’écoute des victimes de violences sexistes et sexuelles : le 3919.
Le spectacle d’une petite heure s’intégrait parmi les nombreuses autres actions coordonnées par la mairie de Ponthierry pour sensibiliser à cette noble cause. Le public a été conquis, en témoignent les éclats de rire entendus et les nombreuses questions lors de l’échange. Nos IDJoCkers, dont certains montaient sur scène pour la première fois, ont porté les couleurs du lycée avec brio, ils peuvent être fiers de leurs prestations, bravo à eux ! Merci à la mairie de Saint-Fargeau-Ponthierry de leur avoir fait confiance.
