IMPORTANT
Mercredi 16 Octobre 2024 : Petit déjeuner gratuit de 7h20 à 8h au réfectoire du lycée
Dimanche 10 décembre, quelques élèves italianistes de 2nde LV2, de 2ndeLV3 (grands débutants) et de 1ère LV3 se sont rendus au théâtre national de Sénart assister à la représentation d’une pièce d’Emma Dante, actrice, réalisatrice, dramaturge et metteuse en scène palermitaine.
La pièce, intitulée Misericordia (miséricorde), était donnée en italien et en sicilien avec des surtitres en français.
Si les surtitres sont moins faciles à lire que les sous-titres au cinéma, la gestuelle, le ton, les effets de lumière et la musique permettaient de bien suivre l’histoire.
L’histoire de Misericordia, c’est celle de trois femmes de Palerme, Bettina, Nuzza et Anna, qui pour survivre sont contraintes de vendre leur corps. Et celle d’Arturo, l’enfant infirme qu’elles élèvent ensemble. Petit à petit, nous découvrons le passé de cet orphelin, les circonstances de sa naissance et l’avenir qui s’ouvre à lui.
Arturo est le fils d’une autre prostituée, Lucia. Comme dans le récit pour enfants de Carlo Collodi, Pinocchio, son père, Geppetto, était menuisier et client de Lucia. Peut-être est-ce pour cette raison qu’Arturo ressemble à un grand pantin désarticulé. Ou bien parce qu’il a subi comme sa mère qui en est morte les coups de Geppetto…
Car sombre réalité et fable colorée sont sans cesse mêlées dans ce conte moderne. Bettina, Nuzza et Anna ont beau être de « mauvaises femmes » pour la société et se chamailler entre elles, l’amour maternel viscéral qu’elles éprouvent pour cet enfant handicapé qu’elles ont adopté les unit et force l’admiration du spectateur. Nous tenons peut-être là les deux sens de la « miséricorde » du titre : sensibilité au malheur d’autrui mais aussi la pitié par laquelle on pardonne qui a péché.
En effet, pour lui, elles se sacrifient et se résignent à ce qu’il soit bientôt placé en amoindrissant jusqu’au bout la douleur de la séparation. Pour lui, elles ont bâti un monde onirique avec trois fois rien. Sur scène, quatre chaises et quelques accessoires nous permettent aussi d’entrer dans le monde de cette famille atypique.
La réalité sicilienne, la famille, la condition féminine sont des thèmes privilégiés d’Emma Dante. Par souci de réalisme et d’expressivité, le sicilien a ici aussi une place de choix. Tout comme la danse. A ce titre, remarquable est la prestation de Simone Zambelli qui incarne le personnage d’Arturo.
Merci à Marie-Lys Leroux du théâtre de Sénart et à Caren de la Vie Scolaire d’avoir rendu possible cet intermède culturel bien agréable !
A. Parnière, professeur d’italien
Quelques avis d’élève et de parent ayant assisté à la représentation :
« J’ai bien aimé cette pièce de théâtre. Tous les acteurs ont très bien joué leur rôle. Ayant moi-même fait du théâtre, j’ai trouvé intéressant de voir la façon dont ils occupaient l’espace sur scène. Mais aussi la façon dont Arturo (notamment) exprimait des émotions à travers les gestes. J’ai également beaucoup apprécié les scènes comiques entre les trois femmes et Arturo. » O.
« Au départ, le fait que le personnage du petit garçon soit joué par un adulte m’a surprise et un peu perturbée. Puis peu à peu, j’ai oublié le fait qu’il soit adulte tant sont jeu d’acteur est convaincant et réaliste. Tout est sous-entendu dans cette pièce qui est minimaliste, jamais les femmes ne disent qu’elles aiment cet enfant, mais malgré tout, on ressent l’amour qu’elles lui porte. Je trouve les personnages touchants, il n’y a pas vraiment d’histoire, mais ce n’est pas le plus important. » S.
Mardi 21 mai, tous les élèves italianistes du lycée étaient en sortie cinéma aux Variétés de Melun pour clore cette année scolaire en beauté au cours de laquelle certaines classes ont travaillé sur la condition féminine, le fascisme et la Seconde Guerre mondiale.Au programme, le film multirécompensé de Paola Cortellesi en VOST, C’è ancora domani […]
Lien vers le blog des échanges avec l’Italie : Classe Rome
LVB
LVC